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Conférence de presse

Communication
Communication

A retenir :

La conférence de presse est un exercice difficile. Elle implique une très bonne connaissance des dossiers et la maîtrise du face-à-face avec les médias, surtout en situation de crise.


Les associations n'ont pas souvent l'occasion d'organiser une conférence de presse. L'information doit être dense pour faire l'objet d'un exercice qui demande une certaine pratique et qui peut présenter des risques. Pour schématiser, la conférence de presse s'impose quand le communiqué ne suffit plus.

La représentativité de l'association constitue un autre critère. Une association de plusieurs centaines de membres aura intérêt à faire connaître ses priorités définies en assemblée générale au cours d'une conférence de presse. En revanche, une association de quartier se contentera d'envoyer un communiqué.

Cela dit, il n'y a pas de délimitation précise ou officielle. Une conférence de presse pour les médias régionaux pourra être assortie de la publication d'un communiqué pour la presse nationale.

Un échange :

A la différence du communiqué, la conférence de presse est réactive. La diffusion des messages et des informations peut faire l'objet de questions, de mises en cause, de corrélations avec d'autres informations.

Bien préparer :

Une conférence de presse ne s'improvise pas. Son efficacité est intimement liée à son organisation, à la nature du message que l'on veut faire passer. La difficulté sera d'autant plus grande si l'association est en situation de crise et « sommée » de répondre aux interrogations de l'opinion publique.

Il s'agit donc de savoir :

  • quel message faire passer ?
    Diversification des activités ? Appel aux bénévoles ? Sensibilisation des pouvoirs publics ? Défense du patrimoine ? Dénonciations de certaines pratiques ? Promotion de nouvelles idées ? Les informations viendront conforter ces messages, les matérialiser. La conférence de presse doit se concentrer sur quelques messages essentiels pour ne pas brouiller la perception.
  • qui parle ?
    La logique voudrait que ce soit le/la président/présidente, mais il est plus efficace de faire parler un responsable qui se sente à l'aise dans la relation avec la presse. Prévoir une deuxième ou, au plus, une troisième personne, pour éviter les monologues.
  • comment anticiper les questions qui seront posées ?
    Le problème se pose surtout en situation de crise ou bien lorsque des sujets techniques sont abordés. Le meilleur moyen : établir cette liste au préalable. L'expérience montre qu'une sérieuse préparation permet d'établir un spectre beaucoup plus large que l'ensemble des questions qui seront posées.
  • quels supports techniques utiliser ?
    Un dossier de presse : un ensemble de documents dans lesquels les journalistes pourront puiser pour construire leur article ou leur compte-rendu. Le dossier de presse peut comprendre : une présentation et des chiffres-clés sur l'association ; des éléments visuels pouvant être réutilisés (photos de bonne qualité, logo de l'association), anciens communiqués de presse sur le même sujet et anciens articles, texte synthétique reprenant les informations-clés de la conférence de presse. Des projections peuvent être faites : ne pas oublier de s'assurer de la fiabilité du matériel.
  • quand inviter les journalistes ?
    Il n'y a pas de règles précises, mais l'usage veut que l'invitation soit envoyée une dizaine de jours auparavant. Il est sage d'envoyer un rappel 48h avant la conférence et veiller à obtenir une confirmation de la présence du journaliste.

Une conférence de presse se décompose en deux parties :

  • un exposé qui ne dépasse pas quinze à vingt minutes. C'est la partie la plus « facile ». L'exposé ne doit pas être lu pour être convaincant. Il doit être clair et bien charpenté pour faciliter la prise de notes. Sa conclusion doit reprendre les lignes-force du message.
  • les questions / réponses

Elles constituent la partie la plus délicate. Elles peuvent déstructurer l'ensemble par leur dispersion. Une parade : regrouper les questions par thèmes, ce qui permet des synthèses intermédiaires.

 

Une conférence de presse « qui change » :

Pour rendre la conférence de presse plus conviviale et attrayante, on peut l'organiser sous la forme d'un petit déjeuner, avec moins de journalistes, mais autour d'une table où l'on partagera café et viennoiseries. Cela permet d'avoir un contact plus proche avec les journalistes, de créer un climat de confiance.
Une autre formule est celle de l'afterwork, qui est très prisée car elle permet, au-delà de la conférence de presse, de créer un moment de réseautage.


Répondre à toutes les questions :

 

Selon le principe « qui ne dit mot consent », le refus de répondre à une question constitue une réponse.

Ne pas oublier de conclure :

Les dernières questions ne sont pas forcément les plus importantes ou les plus pertinentes. D'où la nécessité de conclure et de rappeler, une nouvelle fois, les éléments qui paraissent essentiels à l'association.